Sonia Rykiel le parcours d’une grande dame.

En grande admiratrice des créateurs qui défient le temps, je ne pouvais qu’un jour ou l’autre vous parler de Sonia Rykiel.

Cette rousse incendiaire, couturière émérite, designer, actrice, écrivain et gastronome française à ses heures, est connue pour être l’inventrice de ce qu’on a couramment appelé « la démode », elle milite pour la liberté de la femme.

Elle a aujourd’hui 82 ans, elle est née un 25 mai 1930 à Paris, d’un père français et d’une mère roumaine, elle est l’ainée d’une fratrie de cinq enfants.

Elle fonde en mai 1968 la maison Rykiel, sa première boutique ouvre rue de Grenelles sur la rive Gauche, c’est à cette grande de la couture française, que nous devons :

• Les coutures à l’envers.
• Le pas d’ourlet.
• Le pas doublé.

Au nom d’une nouvelle philosophie de la mode (la démode). Elle abolit les diktats du total look pour une garde robe adaptée à la personnalité de chacune, elle invente un style unique, que l’on reconnait dans le monde entier, ce que l’on porte toutes aujourd’hui :

1. Le noir.
2. Les rayures.
3. La dentelle.
4. Le strass.
5. La maille.
6. les messages écrits sur nos hauts.

En réalité il ne se passe pas une journée sans que nous utilisions un de ses codes sans même y penser.

Le pull over.

Il reste le vêtement emblématique de Sonia Rykiel, en 1962 elle demande à l’un des fournisseurs de son mari, ( qui est alors propriétaire d’une boutique) de lui confectionner un pull court et ajustée d’un gris discret, après de nombreuses négociations, entre Venise et Paris ( la maille italienne un incontournable) le rendu sera enfin celui qu’elle attendait, c’est ce fameux pull qui est à l’origine de sa vocation.

Son parcours.

1973 : Elle est élue vice présidente de la chambre syndicale de la couture.

1977 : Elle crée une panoplie de trois modèles pour les 3 Suisses, elle est la première a inaugurée ce concept, je m’en souviens, j’étais alors enceinte de ma première fille, j’avais craqué sur une jupe et un pull que j’ai porté durant la plus grande partie de ma grossesse.

1978 : Son premier parfum voit le jour, 7ème sens le flacon avait la forme d’un encrier (je l’ai porté pendant longtemps) je ne le trouve plus en parfumerie depuis longtemps, je pense qu’il est encore en vente à la maison mère, d’autres suivront.

1983 : c’est la naissance de la ligne pour enfant sous l’impulsion de sa fille, la ligne reprend les codes de la ligne femme, le noir pour les enfants une grande première !

1989 : La ligne inscription Rykiel voit le jour, à prix plus doux, rebaptisée en 1999 Sonia by Sonia Rykiel, l’année suivante sort la gamme homme accessoires et prêt à porter.

1992 :  Elle joint à ses lignes femmes des chaussures et des accessoires.

2008 : En l’honneur des 40 ans de la maison, les trente plus influents créateurs internationaux offriront leur vision de la femme Rykiel, ces créations clôturent le défilé spectacle organisé par sa fille, A cette occasion, ses créations seront mises à l’honneur au musée des Arts Décoratifs de Paris, du 20 novembre 2008 au 20 avril 2009, ( Sonia Rykiel Exibition).

Certaines de ses citations resteront célèbres à l’instar de sa consoeur Coco Chanel.

Le pantalon, c’est l’égalité avec les femmes qui n’ont pas de belles jambes.

Une belle robe, c’est une actrice qui parle juste.

Il est a noté qu’elle a écrit de nombreux livres : le premier en 1979  » et je la voudrais nue » le dernier en 2012  » n’oubliez pas que je joue » co-écrit avec Judith Perrignon.

Pour découvrir sa bibliographie complète c’est ici.

Elle a joué également dans trois films :

1994 :  Prêt à Porter de Robert Altman, un film que je vous conseille, je viens de le revoir, Anouk Aimée en est le principal personnage, inspirée par Sonia Rykiel, elle y joue également son propre rôle.

1998 : Elle joue son premier rôle de composition dans : Riches Belles etc… de Bunny Shpoliansky.

2008 : Frédéric Mitterand lui rend hommage dans un film documentaire  » Sonia l’intranquille SS ».

Depuis la fin des années 1990 elle se bat contre la maladie de Parkinson, ce sujet est abordé dans son dernier livre.

A sa sortie elle a accordé un long interview dans le Elle papier, un article où elle se dévoile un peu plus, elle, qui est si mystérieuse.

Elle parle de sa maladie qu’elle a rebaptisé la « P de P  » le nom de code qu’elle lui a attribué.

Parkinson, c’est un nom de scène, un nom de rose, pas un mot pour être malade.

Ce mot la renvoie à sa mère, elle aussi atteinte de cette maladie, qui l’avait abîmée, torturée, c’est une saleté qui se cache derrière un nom très noble.

Elle ne veut pas donner l’image d’une femme différente, de celle qu’elle donne depuis toujours, elle s’est toujours promis de ne jamais se laisser aller.

Jamais je ne serai une grand-mère pas impeccable.

Un itinéraire hors du commun, sa fille Nathalie a repris les rennes de la maison, un talent et un savoir faire qui se transmet de mère en fille.

Crédit documentation : Wikipédia.

Phtos : Google images.